Le Soir Mag [08.01.2018]

Amir: «L’amour, ça nous sert à avancer dans la vie»
Mis en ligne le 8/01/2018 à 15:30
Par Francesca Caseri.

À la faveur d’un second album, Amir, le transfuge de “The Voice” France, parle de l’importance de bien choisir ses “Addictions”.

En même pas trois ans, Amir s’est imposé comme une figure incontournable de la scène française actuelle. On l’avait découvert dans "The Voice" France, applaudi à l’Eurovision, on le retrouve à la faveur d’un second album qu’il a intitulé "Addictions" et dont il confie qu’il « complète » le premier sur un mode plus personnel, plus amoureux que jamais. Amoureux de la vie qui n’en finit pas de lui sourire, de sa relation avec le public, de tout ce qui dans la vie le fait « avancer » et, parmi toutes ces choses essentielles, de sa femme Lital, qui partage sa vie et ses passions depuis près de sept ans déjà.

Vous ne parlez pas d’amour qu’au sens égotique du terme, vous élargissez le propos, jusqu’à lui donner une dimension quasi humaniste.

Ce qui s’est passé entre cet album et le premier, c’est que j’ai pris conscience de l’impact qu’on peut avoir sur la vie des gens en tant qu’artiste, et de l’importance de bien choisir le message qu’on transmet. C’est une grande chance mais aussi une grande responsabilité qui nous incombe. Sur le premier album, je me suis un peu retenu à cet égard. C’était ma première rencontre avec le public et je voulais y aller crescendo. C’est un peu comme le début d’une histoire d’amour, on ne dévoile pas tout d’un coup. Ça ne coûte rien d’envoyer un message d’amour ou d’espoir. On n’a rien à perdre. Au pire, personne ne l’entendra. Au mieux, il va faire réfléchir une ou deux ou cent person-nes. C’est pour-quoi je n’arrêterai jamais d’envoyer ces bouteilles à la mer. Je crois que l’amour, même quand il fait mal, même quand il échoue, ça nous sert à avancer dans la vie.

Ce que vous dites, c’est qu’il y a aussi de l’amour dans la façon qu’on a de transcender une histoire, d’en faire quelque chose d’utilement positif, quoi que ça nous coûte.

Toutes ces choses que, dans la vie de tous les jours, j’ai du mal à exprimer, j’arrive à les faire passer en chanson. C’est un avantage, c’est presque une arme. L’incroyable liberté que ça donne pour pouvoir évacuer les choses, dire enfin ce qu’on cache dans le secret de son cœur, je l’ai découverte sur le premier album. J’avais en moi des ruptures, des blessures qui m’avaient construit mais sans jamais vraiment cicatriser. Jusqu’à ce que je puisse les chanter. J’y ai trouvé ma thérapie mais, surtout, j’y ai trouvé une force que je ne savais pas que j’avais en moi.

Vous ne faites pas que chanter l’amour dans tous ses états, sur "Idéale idylle", vous chantez le couple en duo avec celle qui partage votre vie, votre femme Lital.

Pour être honnête, ça s’est fait très spontanément. On n’y a pas réfléchi longuement. C’est la première chanson que j’ai écrite pour cet album, je n’étais pas sûr de vouloir en faire un duo. J’ai demandé à Lital si elle pouvait prêter sa voix pour une démo, histoire de voir ce que ça donnerait à deux. Je sais qu’elle déteste se retrouver sous le feu des projecteurs mais d’entendre nos voix réunies sur une même chanson, c’était tellement beau qu’on l’a gardée comme ça. Finalement, je trouve ça charmant qu’à l’intérieur de cet album, qui parle d’amour, il y ait un peu de notre histoire à tous les deux.



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Merci j'adore lire les itw d'Amir